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Lettre ouverte à mes prof's



La Sécurité de l'emploi - Les Fatals Picards


Voilà, cela va bientôt faire deux mois que je suis diplômée pour la dernière fois, que je ne vais plus à l’école. 20 ans de scolarisation. Ce n’est pas rien ! Maintenant que j’en suis sortie, j’avoue que ça me manque un peu, j’avais un ras-le-bol général, je voulais entrer dans la vie active, ça c’est toujours mon envie, pas de soucis, mais je me rends compte aussi que c’était bien, d’apprendre des choses. J’ai toujours aimé ça, apprendre, avec plus ou moins d’affinités pour certaines matières, comme tout le monde, c’est évident. Mais finalement, je me rends compte que ce qui me manque ce sont les profs. Ben oui, on passe notre temps (enfin quand je dis on… je parle principalement d’une grande frange de la population française BREF) à leur cracher dessus. A les critiquer, à leur envier leurs vacances, leurs horaires, à dire qu’ils ne foutent rien. Et bien aujourd’hui, j’ai envie de dire que je ne suis pas d’accord, et je pense qu’après 20 ans d’études, à raison d’environ 10 professeurs par année, je suis bien placée pour en savoir quelque chose. Non bien sûr, je ne dirais pas que tous les professeurs sont exemplaires, y a des cons partout, comme on dit, mais finalement, quand je fais le bilan de ces vingt années sur les bancs de l’école, je me rends compte que des profs vraiment nuls, je n’en ai pas eu beaucoup.



Ok, les stéréotypes, c'est drôle, surtout par le Palmashow.


De toute façon, mes parents m’avaient toujours appris que l’on ne travaillait pas pour ses professeurs, mais pour soi. Que travailler à l’école (quelle que soit l’école hein, un CAP se passe AUSSI dans une école) c’était s’assurer son avenir, celui qu’on voulait, celui qui nous faisait plaisir. Que si je choisissais un métier qui me plaisait, je n’aurais jamais à travailler un seul jour de ma vie, parce que je n’aurais pas l’impression que c’est du travail. C’est Confucius qu’a dit ça, et lui ce n’était pas la moitié d’un con !


Quoiii ? C'est un professeur :P <3


Bref. Cette petite phrase que mes parents m’ont appris ne m’a jamais empêché de vouloir toujours les impressionner, les professeurs. Ça m’a forgé un rapport à l’échec, très très… compliqué. Du genre : j’ai mon diplôme avec mention mais je chougne parce que je n’ai pas la note que je souhaitais en telle ou telle matière. (True story, 3 diplômes, 3 mentions, 3 déprimes). Mais ça m’a empêché de me braquer quand je n’accrochais pas à leur pédagogie, leur personnalités, ou carrément à leur matière (les mathématiques, si vous m’entendez…). J’ai toujours essayé de faire de mon mieux pour montrer que je pouvais y arriver, j’ai toujours voulu en faire plus, en faire trop. J’en ai conscience, ça m’a valu d’être la risée de mes camarades pendant quelques années (mais vu l’estime que je leur porte, autant vous dire que ça m’a pas perturbé plus de deux mois), parce que, comme je l’ai déjà dit, j’ai toujours eu envie d’apprendre, et j’avais compris que c’était eux qui savaient, eux qui pouvaient me donner les informations, mais surtout qui pouvaient me l’expliquer. A l’heure d’internet, on pense souvent qu’il est facile d’acquérir du savoir, et c’est vrai. Mais rien de remplacera jamais un bon professeur, un prof’ qui ira chercher les informations en question, qui nous expliquera, qui nous questionnera. Et plus profondément que ça, le (bon) professeur nous apprend à tout questionner. A tout remettre en question, tout le temps, ne jamais avoir de certitudes trop arrêtées. Essayer de ne jamais aller dans l’extrême, les extrêmes, ce n’est jamais bon. Que les certitudes d’hier, sont les questions d’aujourd’hui, et ce qu’on pense savoir aujourd’hui, sera remis en question demain.

Enfin, et surtout, je les remercie pour ce travail pour lequel ils n’ont jamais aucune reconnaissance (ou rarement). Je les remercie de nous avoir appris, et d’apprendre à leurs élèves actuels, toutes ces choses chaque jour. De m’avoir donné des infos, des astuces, des moyens mnémotechniques, des anecdotes. Mais je les remercie aussi de leur brin de folie, de leur sévérité, de leur persévérance, de leur psychorigidité, de leur laxisme, de leur envie de partager, de leur envie de tous nous passer par la fenêtre. De leurs initiatives, de leurs créations, de leurs libertés face aux programmes. En fait je les remercie pour ce travail que l’on ne leur attribue jamais, je les remercie de toujours faire face à des classes de plus en plus difficiles, à des réformes qui ne sont pas toujours réfléchie par rapport au « terrain ». Je les remercie d’avoir fait de moi une meilleure personne, et franchement, ce n’était pas gagné.

En fait, je les remercie parce que sans eux, et malgré ce qu’on pense des professeurs et de l’école, je n’aurais jamais été la personne que je suis aujourd’hui. Je les remercie parce que chacun d’entre eux m’a marqué à sa manière. Chacun a laissé une trace, un souvenir, une anecdote, quelque chose qui fait que je me souviens d’eux dans plein d’aspects de ma vie.

Et je ne suis pas la seule malgré ce qu'on peut penser, j'ai rarement passé une longue conversation avec quelqu'un sans que celle ci finisse par parler des professeurs que nous avons eu, qui nous ont marqué, en mal parfois, mais très souvent en bien.


Alors je vous remercie, vous, les professeurs, les instituteurs, vous que le système ne considère pas, et ne reconnait pas. Vous qui, malgré ce qu’on en dit, avez forgé tellement de personnalités. Merci, du fond du cœur d’une jeune diplômée de 23 ans. Merci à tout ceux qui m’ont eu dans leur classe, mais aussi à ceux qui ne me connaissent pas, parce que je suis convaincue que vous aussi, vous faites du bon boulot :)




Merci à M. Cadoret,M. Maubert, Mme Goasmat, Mme Felut, Mme Primot, Mme Chatalic, M. Diochon, M. Roucourt, M. Guillou, Mrs Lofthus, M. Lincoln, Mme Li, M. Joncour, M. Martin, Mme Duteil, Messieurs Robin, Mme Pointeau, M. Gayral, Mme Bertrand, M. Malaga, M. Kernevez... à tous ceux également dont j'ai oublié de citer le nom, mais dont, soyez en certains, je n'ai pas oublié les enseignements.... vous

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