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La technologie et moi

D'aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours été technophile. Je suis fille unique, ça ne m'a jamais posé de souci, ça m'a permis d'avoir des choses un peu plus coûteuse que certaines fratries, parce qu'on ne devait pas acheter en double. Oui peut-être ai-je été un peu gâtée, mais mes parents ont compensé en m'apprenant les valeurs des choses, et leur utilité dans le temps. C'est quelque chose que j'ai toujours gardé.

J'ai 24 ans, quand mes parents ont eu leurs premières machines, j'ai connu la restriction de temps en ligne, j'ai connu les connexion qui prennent mille ans, les pages qui faisaient faire des crises d'epilepsie, les premiers GIF, et toute cette technologie a laquelle je repense avec amour.



Ce doux son de la nostalgie


Il faut dire que j'ai eu des parents "connectés". Ils avaient la playstation, jouaient régulièrement à Crash Bandicoot, ils ont eu des téléphones portables, un ordinateur (enfin plusieurs au fil des années, faut bien se moderniser !) Bref, j'étais dans un environnement où la technologie n'était pas une création d'Aleister pour asservir les gens. C'était un outil pour nous rendre la vie plus facile.

J'ai eu mon premier PC, mon premier ordinateur à moi rien qu'à moi à 13 ans. (là, les détracteurs de la technologie ont déjà quitté l'article, c'est bon, c'est fait, bonne journée !). Un ami informaticien de mes parents l'avait récupéré suite à un renouvellement de machines dans une entreprise. J'étais ravie, je pouvais avoir mes propres dossier, mon propre mot de passe, mes propres jeux aussi ! J'ai commencé les Sims 1, c'était déjà le le top du top.

Un jeu full HD


J'avais déjà un téléphone, récupéré de ma maman, mais autant vous dire que j'étais loin de passer mes journées dessus ! Reprenant les principales fonction du Nokia 3310, sans les jeux, mon téléphone de la marque NEC me servait basiquement à téléphoner, et encore pas trop parce que bon, les forfaits, c'était bien limité !

Puis au fil des années, j'ai eu des appareils plus performants, je suis entrée en internat, je suis passée au format ordinateur portable, avant de repasser au PC fixe quand j'ai commencé à m’intéresser sérieusement aux jeux vidéos. (puis de re repasser au format portable, parce que mini appartement oblige :P)

Pour les téléphones, j'était la reine de la récup' pour avoir toujours un téléphone au top de la technologie. J'ai eu les premiers téléphones avec photo, puis ceux avec le wap (seuls les vrais savent )

J'ai acheté mon propre et premier téléphone nu (ca veut dire SANS FORFAIT bande de dégoûtants ! :P ) à l'âge de 20 ans. Mon premier véritable smartphone, le samsung Galaxy Note 2.

LE TURFU !

Je suis quelqu'un qui adore dessiner et créer. Mais ça peut me prendre n'importe où, n'importe quand. J'ai adoré l'idée qu'on ai toujours ce support dans la main, prêt à dégainer le stylet pour créer quelque chose, en plus de toutes les applications pratiques du quotidien (liste de course, création de collages, de dessin pour envoyer aux copains) bref. Ce téléphone est le premier auquel j'ai vraiment tenu, et je l'ai gardé jusqu'à cette année, j'ai dû m'en séparer parce qu'il devenait trop ancien et commençait sérieusement à lâcher. Ca arrive, 4 ans de bons et loyaux services ! Malheureusement même en faisant très attention, des chutes sont vite arrivées, les matériaux utilisés à l'époque aussi n'aidaient pas la conservation (plastiques et revêtements qui s'écaillent, "carrosserie" qui se fissure etc. ).

Disons que j'ai eu un réel smartphone, arrivée à la Fac. Alors c'est vrai, ma période snapchat, facebook et instagram au bout des doigts n'a commencé que tard. Snapchat n'est sorti que quand j'avais quasiment terminé mes études. Alors je ne vais pas mentir, non, je n'ai pas passé ma jeunesse à prendre des photos en tête de chien, ou a faire des swap face avec mes amies. Non je n'ai probablement pas pris mon téléphone au milieu d'un repas de famille, parce que s'il ne sonnait pas, il n'avait pas grand interêt.

Mais malgré mon jeune âge, j'ai quand même l'impression que chaque génération veux diaboliser la suivante en trouvant toutes les raisons possibles. Il n'y a qu'à voir la tête que tirent les gens plus âgés à qui je parle quand je leur explique que oui, mon ordinateur vaut un smic, oui j'aime jouer aux jeux vidéos, oui j'adore Pokémon et OUI MERCI, j'ai grandi. Oui je paie mes factures, oui je sors, je vais voir ma famille, je prends ma douche, je me prépare.. Truc de malade.

De mon côté, les réseaux sociaux je les ai abordé avec Myspace (j'allais écrire feu Myspace, mais en fait je viens de voir que ça existe toujours !). Il permettait de se créer une petite page, un peu à la manière de Facebook mais beaucoup plus personnalisable. Quand j'y repense, cette page, quand je la décorais, je jouais vraiment ma vie ! Il fallait que cela me représente au mieux. Je la changeais régulièrement, j'aimais bien ça.

Pourquoi ? Tout simplement parce que cette page permettait aux gens de savoir d'abord ce que j'étais, mes goûts et mes passions avant de me voir. Pourquoi me direz-vous ? Quel interêt au virtuel ? L'interêt c'est que c'est apparu à la période de ma vie où les petits cons du collège avaient décidé que l'entiereté de ma personnalité se résumais aux kilos en trop que j'avais. J'avais, à cause de ces personnes dénuées de bon sens (c'est de leur âge, et pourtant ils n'avaient pas les réseaux sociaux, comme quoi, il y a pas d'époques pour être couillon), cru que j'étais condamnée a ne rien connaître dans ma vie parce que j'étais "grosse". Et cette page, c'était un peu un doigt géant levé dans les internets pour leur prouver qu'ils avaient tort. Des gens venaient me parler parce que je connaissais telle ou telle chose. Je me suis fait des amis, j'ai découvert des groupes musicaux, j'ai ouvert mes horizons. De l'extérieur j'avais l'air de quoi ?

D'une gamine devant un écran.

Et aujourd'hui de l'extérieur en écrivant cet article j'ai l'air de quoi ?

D'une gamine devant un écran. Avec 10 ans de plus.

Facebook est arrivé, et comme toutes les nouvelles choses, je n'en ai pas trop vu l’intérêt au début. Il faut dire que le design était au delà de l'attractif :


Cette banniere avec ce mec chelou en binaire qui vous regarde, une page toute bleue et blanche, pas personnalisable à part sa photo de profil. Bref, pour moi cette page n'allait pas me refléter comme le faisait Myspace, et comme le faisaient aussi mes blogs sur Skyrock ! Et oui, pas du tout fan de la musique, mais tout le monde avait son blog ! Le journal intime ouvert, en version 2.0. Et déjà à l'époque j'entendais des gens qui ne comprenaient pas ce que je faisais. Déjà j'entendais que notre génération était vouée à être scotchée devant leur écran.


Si votre question était "Est-ce que le but de cet article est de dire que la technologie c'est mal, qu'on va trop loin, et que la prochaine génération est perdue ? Alors si c'est ce que vous voulez entendre, vous pouvez partir. Vous pouvez partir parce que j'ai vu dans les réseaux sociaux, des choses que je n'avais jamais vu du temps où j'avais une vie IRL (ndlr : In Real Life).

Alors je vous arrête tout de suite, oui les réseaux sociaux ont des effets pervers, oui il y a des soucis, mais il y a des miiiiiiiiiillions de milliers d'article sur le web qui vous le diront, j'suis pas là pour ça. J'aimerais mettre en lumière leurs effets positifs.

D'abord, j'ai quelques anciennes élèves de mon service civique, qui sont donc au collège et au lycée dans mes amis Facebook. Et très régulièrement, je vois des messages passer entre leurs murs, se disant des choses simples comme "Je ne te connais pas très bien mais je te trouve super sympa", ou encore "Qu'est ce que tu es belle <3 " ou bien "Je suis contente d'être ton amie".



C'est simple, c'est concis, et c'est admirablement GENTIL. Vous savez combien de fois j'ai entendu ça de la part de mes amies au collège ? JAMAIS. Je sais que certaines le pensaient, enfin je pense. Disons que je suppose étant donné qu'elles étaient mes amies. Mais des messages comme ça, j'en vois passer plusieurs par jour. Et vous savez qui a deux pouces et aimerait avoir entendu ça au collège ?


Déjà. Ensuite, je pense qu'il est inutile de mettre en avant tous les partages qui ont permis de retrouver des doudous d'enfants qui avaient été perdus. Ceux qui permettent aux projets de se réaliser avec le financement participatif. Je ne parle pas non plus des gens qui s'étaient perdus de vus et se retrouvent grâce aux réseaux sociaux. Ca c'est ce que vous savez déjà, et puis ça ne comte pas comme argument, parce que là, le réseau social sert de tremplin à une vie IRL.


Donc. Parlons d'autre chose. J'entends souvent que les réseaux sociaux abrutissent les gamins que ça ne sert à rien. Sauf que si vous vous baladez un peu sur les réseaux sociaux, TOUT est sujets à débats. Blindés d'arguments, de faits, de rhétoriques, parfois écrites par des gens ayant a peine mon âge. Tout est bon pour défendre son opinion, ce que l'on est où ce que l'on aime. Et quand les gens de mauvaise foi n'abusent pas des suppressions de commentaire pour avoir raison, beaucoup ont des débats très intéressants sur de nombreux sujets ! Mais là encore je laisse la place belle à Facebook parce que c'est le plus gros réseau social.

Mais il y a également Snapchat, sur lequel les jeunes passent beaucoup de temps ( QUOI ? JE SUIS JEUNE OK ! ME JUGEZ PAS). Et pour moi, ce réseau social est la preuve que les jeunes ont tout compris.

Pourquoi ? Parce qu'au moment où j'ai commencé à me mettre aux technologies, j'ai évolué avec elles, et du coup je les ai beaucoup mieux intégrées que d'autres personnes qui s'y sont mis sur le tard. J'ai saisi les problématiques, et j'ai fait en sorte de les résoudres, d'éviter les problèmes en tirant avantage des outils. Et snapchat est vraiment la traduction de ça. Parce que Facebook a longtemps, et continue d'être décrié, craint et étudié pour ses failles, sur le fait que par ses fonctionnalités, le droit à l'oubli est quasiment impossible.

Et Snapchat, (je fais un résumé pour ceux qui ont vécu dans une grotte ces deux dernières années !) : c'est une application qui permet d'envoyer des photos éphémères à ses amis. Dans les prémices de l'appli. On pouvait prendre une photo, mettre une légende et c'est tout. Aujourd'hui on peut allonger la légende maximum, mettre quelques filtres, l'heure qu'il est ou la témpérature, et surtout, des têtes en mode réalité virtuelle ce qui donne notamment les nanas à tête de chien que vous pouvez voir un peu partout. Donc, on prends notre photo, on choisis la durée d'affichage entre 1 et 10 secondes, puis à qui on l'envoie, ou si on l'ajoute à notre Story. Notre story, c'est l'addition de plusieurs petites photos ephémères qui constituent chaque jour des petits morceaux de nos vies. La différence entre l'envoi direct et la story, c'est que la story on peut l'ouvrir plusieurs fois. En théorie en envoi direct, non. La personne voit votre photo pendant quelques moment et elle disparait, effacée. Si un petit malin à pour envie de prendre une capture d'écran pour garder la photo, vous avez une notification qui apparait pour le savoir. Ainsi, si une photo un peu "compromettante" est révélée, vous savez qui en est à l'origine.

Et pour moi ce réseau est la preuve qu'on a tout compris. Qu'on sait que Facebook a des soucis de confidentialité, et de partage abusifs, alors on utilise ce réseau de manière beaucoup plus raisonnée. On fait attention à ce qu'on poste, on ajoute des pseudos pour que les employeurs, les profs ou les personnes indésirables ne puissent pas nous trouver à la première recherche. Mais quand on veut juste délirer un peu, envoyer des photos entre amis, on utilise Snapchat, parce qu'on a un niveau de sécurité supplémentaire

Je sais que Snapchat avait (je ne sais pas ce qu'il en est à l'heure qu'il est) un souci puisque les photos n'étaient pas vraiment effacée, mais stockée sur leurs serveurs. Mais est-il envisagé/envisageable qu'ils s'en servent un jour ? Est-ce une technique de récupération d'image, ou simplement un mode de fonctionnement dont on ne connait pas les rouages. Je ne sais pas, mais je crois que les jeunes ont bien compris les codes, et que comme à chaque génération, on les prends toujours pour plus cons qu'ils ne sont réellement.

Oui il est très probable que vous ne les compreniez pas. Et que ce qu'ils font vous semble futile et inutile. Mais, est-ce que c'est différent de ce que pensaient vos parents où vos grand-parents de vous ? Qu'ont-ils pensé quand vous regardiez la télé ? Quand vous passiez tout votre temps au cinéma ? Qu'ont-ils dit le jour où vous avez acheté un ordinateur ? Probablement la même chose que vous en ce moment.

Et quand j'ai mis les pieds dans la technologie, oui j'ai entendu des gens dire la même chose. Mais dans tout cela, j'avais mes parents. Mes parents qui avaient compris qu'en me laissant me servir de cette technologie, en m'apprenant qu'il y avait des choses à ne pas faire, des contenus à ne pas publier parce que c'est ouvert pour tout le monde. J'ai appris le concept de confidentialité avant même d'ouvrir une page Facebook ! J'avais des adresses mails où toutes les infos étaient fausses. Ma webcam était amovible, ou cachée à l'époque où j'avais un pc portable. Si je devais parler à quelqu'un de nouveau sur MSN (toi même tu sais, RIP ) j'avais un compte sans infos, sur lequel je me connectais de temps à autre. Je savais bloquer des personnes bref.

Et aujourd'hui... Mais comme je remercie mes parents! Oui peut-être que je suis moins allée à la plage, je suis peut-être pas autant sortie que cela. Mais je me suis passionnée pour ces nouveaux outils qui surgissent. Je me renseigne, je vérifie je m'informe. Aujourd'hui je sais dépanner des ordinateurs, je peux conseiller un smartphone probablement mieux qu'un vendeur-opérateur, ou qu'un responsable de rayon FNAC. Je n'ai fait aucune formation pour taper rapidement sur mon clavier, j'ai observé, j'ai reproduis. J'ai pratiqué. Sans suivre une seule formation à 18 000 euros je sais me servir de Photoshop, d'Illustrator et d'InDesign. J'ai des connaissance en bureautique que certain(e)s secrétaires n'auront sans doute jamais. Parce que plus je me sers de mon ordinateur, plus je mets mes logiciels à jours, plus j'apprends et me mets à jour aussi. Je connais les réseaux sociaux, je connais leurs pièges et leurs manœuvres, je m'en sers en tentant d'éviter ce qu'ils veulent de moi, et m'en servir comme moi je veux.

Si mes parents m'avaient interdit sans essayer de comprendre, je n'en serais sans doute pas là aujourd'hui. Oui je dépenserais sans doute moins en smartphone et en ordinateurs. Mais ça m'est égal. Chacun ses passions après tout !


S'il vous plait, pour vos enfants, et pour la génération future, soyez mes parents. Soyez ces parents qui éduquent plutôt qu'interdire de manière arbitraire parce que vous ne comprenez pas. Ne croyez pas la télé. Ne croyez pas toutes les télés. Essayez. Demandez leur de vous expliquer. De vous montrer et de vous initier. Vous aurez moins peur, et eux seront moins en opposition. Du haut de mes 24 ans heureuse maman d'un chat persan, je ne prétends pas vous apprendre à être parents. J'essaie juste de vous dire ce qui a fait ce que je suis aujourd'hui. Sans être un exemple, je suis plutôt fière de ce que je suis. Parce que j'ai eu des parents qui ont essayé de comprendre.


XoXo

(si vous avez pensé Gossip Girl dans votre tête, coupez Netflix)

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